Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Fraude à la Société Générale ? Compléments d'enquête Livre
Fraude à la Société Générale ? Compléments d'enquête Livre
  • Fraude à la Société Générale ? Compléments d'enquête. Des inédits sur les commissaires aux comptes, sur les comptes, sur le contrôle interne, sur les chiffres de la fraude. Livre en vente sur Amazon.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Archives
18 novembre 2008

Articles dans Libération du 18 novembre 2008 par Nicolas Cori "Ce que savait la Société Générale"

Il semblerait que la perspective de clôture de l'instruction de l'affaire Société Générale - Kerviel par Renaud Van Ruymbeke ait poussé les avocats de la défense à contacter le journaliste de Libération Nicolas Cori pour mieux faire entendre leur son de cloche :

"sa défense va faire de nouvelles demandes d'actes : ouverture de scellés encore fermés, expertises informatiques, auditions d'autres scellés encore fermés."

En ce moment la Société Générale arrose de publicités les radios, les télés, il sera intéressant de voir si les pubs Sogé vont se poursuivre à Libé.

L'enjeu de ces articles, faire en sorte que les demandes en cours soient prises en compte par Renaud Van Ruymbeke, et éviter que l'instruction ne soit close.

L'article "Les quatre péchés de la Générale" énumère 4 thèmes qui doivent illustrer toute la responsabilité de la banque.

Thème 1 les alertes liées aux opérations de JK

Rappelons le rapport de l'Inspection Générale de la banque de février 2008 "procédures respectées mais pas d'initiative prise pour s'assurer de la véracité des affirmations de JK et des corrections qu'il a suggérées, même lorsque celles-ci manquent de vraisemblance. lorsque la hiérarchie a été prévenue, elle n'a pas réagi."

Alerte n°1 dans l'article "indiquer avoir fait une transaction avec Clickoptions", cas du 12 avril 2007 par Delia Boulachin, membre de l'équipe conso à la direction financière (Dont Frédéric Oudéa était le Directeur, promu depuis Président je le martèle !!!), avec 826 331 K€, montant démesuré par rapport à l'activité de Clickoptions. "Le numéro de trade ne correspond à rien dans notre système de gestion".

C'est dire à quel point le n'importe quoi pouvait avoir longue vie dans cette banque !

Il suffit que JK réponde qu'il s'est trompé pour que cela passe.

Alerte n°2 écrit le 30 mai, "problème avec 7 opérations qui atteignent 7 milliards d'euros", l'écart atteint 11 milliards d'euros noté le 15 juin, et un nouvel écart de 790 millions d'euros sur le résultat noté le 12 juillet.

Thème 2 Jérôme Kerviel spéculait sans se cacher

La vraie question est de savoir si les engagements de plusieurs dizaines de milliards d'euros pris plusieurs fois en 2007 étaient eux connus.

"Quelques centaines de futures", cité dans l'article, ce n'est pas 150 000 contrats DAX par exemple pris au deuxième trimestre 2007 pour atteindre des engagements de 30 milliards d'euros.

Thème 3 Manipulation des résultats des traders d'une année sur l'autre

Ce thème là permet de montrer à quel point :

- les commissaires aux comptes feraient mieux d'effectuer un "full audit" de tout ça et dans toutes les banques parce qu'il n'y a pas de raison que les traders dans les autres banques ne soient pas de la même pâte.

- la notion de manipulation est très développée dans ces métiers, on manipule les opérations, on manipule les résultats, on manipule beaucoup trop de choses, et cela donne un sentiment de toute-puissance qui amène des catastrophes in fine.

Thème 4 la perte aurait été accrue par les conditions de la liquidation des positions

D'après l'article, "selon la Commission Bancaire, la position de Kerviel était évaluée à -2,7 milliards d'euros quand il a été découvert".

C'est -2,5 MdE dans mes travaux sur le débouclage, ce qui ne modifie pas mes conclusions montrant que les données chiffrées du débouclage (49 milliards d'euros de nominal, 6,4 MdE de perte, % de volumes de transactions) sont incohérentes entre elles.

L'article cite la Commission Bancaire selon laquelle Maxime Khan n'avait pas été informé qu'il allait traiter l'argent de la banque et croyait qu'il s'agissait de l'argent d'un client.

L'auteur de l'article en déduit qu'il n'aurait donc pas prêté autant d'attention aux pertes de l'opération.

Soit la Société Générale laisse écrire cela sans attaquer son auteur pour diffamation, soit, client de la Société Générale, barrez-vous !

De plus, alors qu'il devait respecter une totale confidentialité, il aurait opérer toute une matinée sur son poste de travail, en pleine salle des marchés. Pas trop confidentiel en effet.

Autre information intéressante dans l'article "Une instruction à sens unique"

L'article pose la question de l'incidence sur l'objectivité de l'instruction de la menace de centaines de millions d'euros d'amende par une class action menée aux Etats-Unis contre la Société Générale.

"Aucune expertise indépendante, ni informatique, ni comptable, pour vérifier la réalité de la perte déclarée par la Société Générale n'a été ordonnée."

Et ce d'autant plus que mes travaux montrent que les données chiffrées du débouclage sont incohérentes. Qu'il est maintenant connu que la période de débouclage initialement annoncée du 21 au 23 janvier 2008 a débordé sur les 24 et 25 janvier 2008.

Et d'autant plus également que le débouclage des positions de Boris Picano-Nacci aux Caisses d'Epargne ayant causé une perte de 751 millions d'euros a montré des accords hors-marché OTC entre banques, notamment avec la Société Générale. De tels accords auraient-ils pu accroître le montant de la perte ?

Espérons que les avocats de la défense puissent obtenir cette expertise indépendante pour que la pleine lumière soit faite sur cette affaire.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité