En amuse-bouche. Diaporama de la Société Générale sur la chaîne de contrôles d'une opération de marché. Chercher la fable.
C'est au cours de mes recherches que je suis tombé nez à nez avec ce document étonnant qui semble provenir de la Société Générale, publié par 20 minutes !
http://static.20minutes.fr/img/photos/wag/SocGenControle.swf
De quoi s'agit-il ?
D'un petit déroulé de la chaîne de contrôles d'une opération de marché :
1 Front Office Exécution de l'opération par un trader, rédaction d'une fiche préformatée, le ticket
2 Front Office Saisie par le trader dans le système d'information de la banque
3 Middle Office Contrôle du ticket avec le système d'information
4 Back Office Contrôle du ticket avec le système d'information, validation ou non de l'opération
5 Contrepartie Demande de confirmation par le Back Office à la contrepartie
6 Back Office Réconciliation des confirmations
L'histoire ne dit pas si l'opération est bien enregistrée dans la comptabilité in fine.
L'exercice est simplificateur, le but étant manifestement de montrer au grand public que tout est sous contrôle.
Mais dans la vraie vie que s'est-il passé en 2007 selon la Société Générale, à la lecture de l'ordonnance de renvoi, des comptes 2007 retraités de la banque, et selon le suivi des débats du procès en appel ? Des opérations fictives pour plusieurs milliards d'euros d'impact sur le résultat ont été comptabilisées.
Sans que les opérations 3, 4, 5 et 6 aient eu lieu de manière satisfaisante. Comment imaginer, dans le cas d'opération non réelle, qu'une réconciliation avec une contrepartie non satisfaisante aboutisse à un enregistrement en comptabilité ?
Des opérations fictives de forwards en contrepartie Clickoptions, des opérations fictives d'achat vente sur des actions sont passées comme une lettre à la poste du front office (Eliot) au back office sans générer d'écart.
Des opérations fictives de futures pending, des opérations fictives de forwards en contrepartie externe ont généré des écarts entre front office et back office, étudiés par des personnes de la Direction Financière chargés du contrôle dit passerelle.
Et toutes ces opérations auraient in fine atterri en comptabilité ?
Opérations annulées en front office en début de mois suivant et également en comptabilité ? La comptabilité certifiée, pas la comptabilité ou le décompte du nombre de rouleaux de papier toilette de la Tour Société Générale.
Il y a une farce d'un côté ou d'un autre.
Il est peut-être trop tard, mais il est nécessaire de se pencher de plus près sur cette question : les opérations fictives de Jérôme Kerviel saisies dans Eliot en fin de mois pour dissimuler des résultats d'opérations réelles non-autorisées ont-elles été enregistrées dans la comptabilité ? Comment ?
A suivre ...